
Utilisé par 70% des français (contre 33% d’utilisateurs à l’échelle mondiale) internet représente maintenant un poids économique non-négligeable pour le pays. Retour sur l’ascension fulgurante du Web.
Le secteur de l’Internet est l’un des quatre piliers fondamentaux de la croissance française, devant l’agriculture. En 2010, le Web englobe 3.7% du PIB français, et devrait atteindre à 5.5% en 2015 d’après une étude réalisée par le cabinet de conseil McKinsey. « La filière Internet pèse d'ores et déjà davantage que des secteurs clefs de l'économie française, comme l'énergie, les transports ou encore l'agriculture, en valeur ajoutée » a commenté le co-auteur. Concernant l’emploi, la filière fait encore figure d’incontournable: un million de contrats à durée déterminée ou indéterminée y ont été créé, et près de 450.000 postes seront à pourvoir dans les cinq années à venir.
L’histoire du Web
Internet donne l’impression d’avoir été inventée depuis des milliers d’années alors que son histoire n’a commencé qu’en 1957. Spoutnik est lancé dans l’espace, et les américains, blessés dans leur ego, cherchent à innover dans le domaine technologique. En 1969 naît le premier réseau décentralisé destiné à l’armée étasunienne. Devant la trop grande diversité des méthodes de communication (ARPANET, X25) Robert E. Kahn et Vinto G.Cerf décident de mettre au point le Protocole TCP/IP (utilisé pour le transfert des données sur Internet). Internet, signifiant à l’époque (années 1980) un réseau utilisant le TCP/IP se répand progressivement à travers les Etats-Unis puis s’ouvre au Monde en 1982. En 1995, après l’installation du Web, une petite entreprise décide de lancer un logiciel d’exploitation : Windows. Internet Explorer 3.0 est lancé, et signe l’arrêt de mort d’anciens logiciels à l’instar de Netscape. Depuis, la guerre des navigateurs a éclaté : Mozilla, Internet, Google se lancent dans une bataille sans merci pour obtenir le monopole du secteur informatique.
Internet en bourse
Netscape décide en 1995 d’innover en se lançant en bourse. Son cours triple dans la même journée, valorisant la société à 2 milliards de dollars. Cet engouement intrigue de jeunes étudiants en informatique, qui décident alors d’exploiter cette filière. Grâce à de faibles taux d’intérêts, la création de start-ups est encouragée, entraînant une spéculation intensive. C’est le jackpot pour les grandes sociétés de télécommunications à l’instar de Nokia dont le titre croît de 246% en l’espace d’une année. En mars 2000, le rêve se brise avec un krach boursier : tous les fonds engrangés depuis cinq ans se volatilisent. S’enchaînent alors une série noire pour les entreprises, certaines coulent, d’autres recourent à des moyens illégaux pour se sortir du gouffre. L’indice nasdaq ne repartira qu’après deux longues années.
Théo Garcin