
Alors que la situation ne cesse de s’aggraver dans la Corne de l’Afrique où la famine et la sécheresse font rage, la population fragilisée va devoir être encore un peu patiente, le temps que les pays donateurs se réunissent pour définir l’ampleur de l’aide humanitaire internationale.
Cette conférence des pays donateurs doit avoir lieu mercredi 27 juillet à Nairobi, la capitale du Kenya. Tous s’accordent à dire que la situation est critique et urgente, pourtant aucune action n’a encore déployée pour venir en aide aux populations touchées par la plus importante famine depuis 60 ans. « Il faut une aide internationale urgente et massive » a déclaré Bruno Le Maire, ministre français de l’Agriculture. Selon l’Office de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, il faut 1,6 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) dans les 12 mois pour couvrir les besoins du Kenya, de la Somalie, de l’Ethiopie et de Djibouti, ainsi que 300 millions de dollars dans les deux mois à venir.
A l’heure actuelle, l’Europe a estimé à 100 millions d’euros son aide humanitaire, dont 10 millions pour la France, 25 pour l’Espagne, 50 pour la Norvège et 59 pour le Royaume-Uni. De son côté, la Banque mondiale va octroyer 500 millions de dollars au plan d’aide. Tout cela reste à être confirmé mercredi, et l’action mieux définie. Pendant ce temps, la famine a été officiellement décrétée dans 2 régions du Sud de la Somalie, contrôlées par les insurgés islamistes shebab qui interdisent l’accès de ces zones aux organisations humanitaires.