
Les matières premières agricoles n’en finissent pas de subir les conséquences des conflits dans les pays arabes. A la Bourse de Chicago, les prix du blé, du soja et du maïs ont fortement chuté suite aux craintes des investisseurs des répercussions sur les échanges de matières premières agricoles. Ceux-ci redoutent en effet que la crise au Moyen-Orient affecte les exportations de produits agricoles vers ces pays.
Les révoltes populaires dans les pays arabes ont fortement impacté les cours des matières premières, notamment celui du pétrole. La Libye est un des plus importants exportateurs d’or noir et les violentes répressions qui ont eu lieu dans le pays ces derniers jours n’ont fait que renforcer les tensions sur le prix du baril. Alors que le London brent Oil caracole toujours à plus de 105 dollars le baril (106 dollars en hausse de 0.3% en matinée), les prix du blé, du soja et du maïs ont pourtant été frappés de baisse. Ces matières, utilisées notamment dans les biocarburants, sont relativement sensibles aux fluctuations du pétrole.
Ce phénomène se justifie par le fait que de nombreux pays du nord de l’Afrique importent beaucoup de matières premières agricoles. A l’instar de l’Egypte, qui est l’un des pays important le plus de blé dans le monde. De même que le Maroc ou l’Algérie. A la Bourse de Chicago (Chicago Board of Trade), le boisseau de blé perdait 60 cents, à 7,95 dollars en repli de 7.01%, le maïs s’affichait en recul de 4.17% à 6,9 dollars, et le soja en recul de 5.07% à 13,11 dollars.
Les craintes valent également pour d’autres matières comme le cacao. Indépendamment des révoltes des pays arabes, la Cote d’Ivoire est également en crise (conflit entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo suite aux élections présidentielles de novembre). Le premier ministre Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, a décidé de prolonger l’interdiction des exportations de cacao. Ce mouvement, dont le but est de faire pression sur Gbagbo, a été suivi par l’ensemble des grands négociants de cacao du pays.
L. M.