Un ancien énarque à la tête de la Compagnie des Alpes. Dominique Marcel a réalisé la majeure partie de sa carrière dans le milieu politique, évoluant avec aisance entre les cabinets ministériels et les arcanes de l’Elysée. Sa nomination à la présidence du leader européen des parcs d’attraction et des domaines skiables pourrait surprendre.
Débuts en politique. Agé de 54 ans, Dominique Marcel, a réalisé un parcours professionnel impressionnant. En effet, tout d’abord titulaire d’un DEA de sciences économiques et diplômé de l’IEP de Paris, Dominique Marcel a été immédiatement nommé administrateur civil à la direction du Trésor, à sa sortie de l‘ENA en 1983 (promotion Solidarité). Il a ensuite successivement exercé les fonctions de conseiller technique du Premier Ministre en 1991 (Edith Cresson), conseiller chargé des affaires monétaires et financières au cabinet du ministre de l’Economie et des Finances en 1992 (Michel Sapin), puis conseiller économique à la présidence de la République en 1993 (François Mitterrand).
La Caisse des Dépôts et Consignations. Il rejoint ensuite la Caisse des Dépôts (CDC) en 2003 en tant que directeur des finances et de la stratégie, aux côtés de Francis Meyer. L’activité à la CDC ne sera pas de tout repos. En effet, l’ex-haut fonctionnaire devra gérer notamment la sortie de la Caisse des Dépôts du capital de l’Ecureuil, suite au rapprochement de ce dernier avec les Banques Populaires en vue de créer Natixis. Cette opération ramènera un chèque de 7 milliards d’euros dans les caisses de la CDC. Malgré cela, lorsqu’à la disparition de Francis Meyer il briguera le poste, c’est finalement un « chiraquien » qui prendra la tête de la Caisse des Dépôts.
La Compagnie des Alpes. C’est alors que Dominique Marcel change de trajectoire et se replie vers le secteur privé. Il ne va pas chercher très loin vu qu’il va rejoindre le groupe la Compagnie des Alpes, filiale à 33% de la Caisse des Dépôts et dont il préside le conseil de surveillance et le comité de la stratégie depuis juin 2005. Il devient donc président du directoire de la Compagnie des Alpes en octobre 2008. « J’y vais avec beaucoup d’enthousiasme. C’est une formidable entreprise que Jean-Pierre Sonois a très bien développé », déclare t-il lors de sa nomination. Il remplace en effet Jean-Pierre Sonois, qui occupait ce poste depuis 1989 et qui est à l'origine de la stratégie de diversification du groupe, acteur majeur dans les remontées mécaniques, dans les parcs de loisirs, comme le Parc Astérix, le Musée Grévin ou les parcs Walibi.