Le raider franco-américain, parti à l'assaut de la forteresse Lagardère, a perdu. Ses deux résolutions ont été rejetées à une large majorité lors de l'assemblée générale des actionnaires.
Chantre de l'activisme financier, apôtre de la démocratie des actionnaires, le financier Guy Wyser-Pratte n'a pas réussi à percer l'armure d'Arnaud Lagardère. L'ancien instructeur au Vietnam, engagé dans le corps des Marines dès l'âge de 18 ans, a perdu une bataille et probablement la guerre.
Détenteur de 0,53% du capital du conglomérat, le raider franco-américain a essuyé le rejet de ses deux propositions à une large majorité. L'investisseur poursuivait deux objectifs : décrocher un siège au conseil de surveillance et transformer Lagardère, société en commandite par actions, en société anonyme.
Une tactique qu'il a déjà mené avec succès à de nombreuses reprises dans le passé. La liste des sociétés passées entre ses mains expertes de "redresseur" s'est allongée au fil du temps : le fabricant de mobilier de bureaux Strafor-Facom, Taittinger, Vivarte, Valeo, Maurel&Prom, Ingenico...