Par presse interposée, Arnaud Lagardère et Guy Wyser-Pratte ont multiplié les noms d'oiseaux au cours des dernières semaines. Le gérant commandité de la société, propriétaire de 9,6% du capital dénonçait un "fonds vautour" et demandait à l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) d'enquêter sur les déclarations de Guy Wyser-Pratte.
En retour, ce dernier faisait feu de tout bois en critiquant la stratégie de la société et l'influence disproportionnée à ses yeux de son dirigeant, Arnaud Lagardère. "Un gentil garçon" qui devrait "plutôt se consacrer à ce qu'il aime, le sport, et partir", a-t-il assené.
L'affrontement s'est poursuivi lors de l'assemblée générale qui s'est tenue mardi au Palais des Congrès. Arnaud Lagardère dresse un bilan "optimiste", vante auprès des actionnaires la marge d'autofinancement élevée, l'endettement faible, le niveau important des dividendes et fustige "la dictature de l'immédiat".
Puis à la mi-journée, un actionnaire demande la parole. Il s'agit de Guy Wyser-Pratte. L'investisseur évoque des déclarations visant à le "dénigrer" et porte sa bonne foi en bandoulière : "Je ne viens pas pour casser mon investissement mais pour le valoriser".