Il organise des fêtes bruyantes dans son appartement près de New York University, au nord du quartier de Wall Street, qu’il loue 4.000 dollars par mois, selon le New York Post. D’autres journaux racontent qu’il se vantait d’appartenir à une famille prestigieuse, qu’il jouait au tennis avec le bras droit de Paulson, et qu’il a gagné 2 millions de dollars en 2007, entre autres grâce à cette transaction, et qu’il était apprécié au siège de Goldman Sachs pour son sens de l’humour potache.
Après avoir grandi dans la banlieue ouest de Paris, dans un quartier un brin aisé, il passe par les lycées Henri IV et Louis le Grand, et intègre l’Ecole centrale à 19 ans. Il passe une année à Stanford, puis entre à 22 ans chez Goldman Sachs, l’établissement le plus prisé de Wall Street. Il occupe un poste au département des crédits à risques (subprimes) au siège new-yorkais. Il travaille durant deux ans sur un produit financier comportant des valeurs immobilières, Abacus.
En janvier 2007, Fabrice Tourre prend contact avec le fonds américain John Paulson & Co, qui réalise de nombreux paris à la baisse du marché immobilier. Il aurait laissé ce gros client sélectionner des valeurs du portefeuille, ce que dément Goldman Sachs. Auprès d’autres clients, la banque laisse entendre que John Paulson & Co mise sur la hausse, pour mieux vendre ce produit structuré. Promu directeur exécutif, il est alors dépêché à Londres au département obligataire, le cœur de l’activité de marché de la banque. Son objectif était d’adapter Abacus au marché européen, une belle opportunité, avant qu’il ne soit accusé de fraudes…