Instabilité macroéonomique
En revanche, la volatilité de l'euro contre dollar reste élevée. Le marché des changes traduit la montée des risques de refinancement de certains pays de la zone euro (PIGS) et les difficiles négociations visant à éventuellement les soutenir. Ils seront contraints à de draconiens efforts budgétaires, tout comme de nombreux pays de l'OCDE. Cette situation est source d'une réelle instabilité macroéconomique. Lorsque l'on interroge un panel d'économistes, elle est parfaitement lisible dans, par exemple, la large dispersion des pronostics de croissance (comprise entre 1 et 4,5 % en 2011) et d'inflation (comprise entre 0 et 4 % en 2011) américaines.
L'analyse historique met en évidence une corrélation forte entre les fluctuations imprévues de la conjoncture économique et la volatilité des cours boursiers. Or, se profilent devant nous les effets secondaires pressentis, mais encore inconnus, de la crise la plus grave depuis les années 1930. Le calme actuel des marchés ne peut donc perdurer. Ainsi, acheter maintenant la volatilité située de surcroît en dessous de sa moyenne à 10 ans, pour profiter de sa hausse, se révélera certainement une bonne affaire dans les prochains mois.
Par Thierry Million, directeur de la gestion obligataire et de la recherche quantitative, Allianz Global Investors France