L’histoire financière récente regorge de désastres dans l’industrie des hedge funds : la quasi faillite de Long Term Capital Management en 1998, les placements hasardeux du "Tiger Fund" de Julian Robertson dans US Airways, les déboires de Citadel Investment Group sur le marché des CDS ou encore la débâcle du fonds Amaranth Advisors en 2006 sur le marché des contrats à terme de gaz naturel.
Depuis le début des années 2000, les hedge funds ne s’adressent plus seulement à une clientèle fortunée et experte, avide de rendements élevés et de sensations fortes. Des investisseurs institutionnels (fonds de pension, fonds de hedge funds) s’y intéressent en nombre, ce qui milite pour un encadrement réglementaire plus strict.
"Je ne suis pas horrible, mais je ne suis pas un chaton non plus", a prévenu récemment Michel Barnier (en photo ci-contre à Bruxelles le 13 janvier 2009), le commissaire européen au marché intérieur. Bruxelles entend faire passer une "directive hedge funds" pour encadrer plus strictement les gestionnaires de fonds d’investissement. Un projet bloqué pour le moment par le Royaume-Uni, alors que la City londonienne concentre la grande majorité des hedge funds en Europe.
Crédit Photo : European Parliament/Pietro Naj-Oleari