
Hier se tenait une réunion d’urgence à Bruxelles des ministres des Finances de la zone euro afin de déterminer une solution pour éviter la faillite de la Grèce. La réunion n’a cependant pas permis d’élaborer une stratégie commune à quelques jours du prochain sommet européen.
Véritable casse-tête chinois, le plan de sauvetage de la Grèce divise et n’aboutit pas. Les Ministres des Finances européens se sont retrouvés mardi pour définir un nouveau plan de sauvetage en impliquant désormais le secteur privé. La question doit être débattue lors du sommet européen de l’Eurogroupe les 23 et 24 juin. Pour le Ministre des Finances néerlandais, Jan Kees de Jager, le secteur privé doit assumer 30% du nouveau plan d’aide à la Grèce. Une décision partagée par son homologue allemand, Wolgang Schäuble. Pour Jürgen Stark, membre du directoire de la BCE, « nous ne sommes pas contre la participation des banques, du secteur privé dans le financement de la Grèce, mais elle doit être complètement volontaire, sinon cela aura des effets négatifs sur les marchés financiers, peut être même sur d’autres pays ».
Les pistes étudiées sont soit un échange de titres obligataires, permettant un rallongement de la dette à 7 ans, soit une reconduction volontaire des dettes arrivant à échéance. Les établissements bancaires allemands et français, les plus exposés à la dette grecque, ont approuvé le principe d’une participation du secteur privé mais sans en préciser les termes. De son côté l’agence de notation Standard & Poors a dégradé la note du pays hellénique de « B » à « CCC », soit le dernier échelon avant la faillite.
Pour rappel, après avoir obtenu un prêt de 110 milliards d’euros l’an dernier, la Grèce devrait recevoir une nouvelle rallonge afin de renflouer sa dette abyssale qui avoisine les 350 milliards d’euros.
L. M.