
Les ventes de logements neufs ont chuté de 24% au premier trimestre 2011 par rapport au premier trimestre 2010, révèle la Fédération des promoteurs immobiliers.
Cette baisse est plus importante que prévu note la fédération qui précise qu’il est encore trop tôt pour savoir si celle-ci va durer ou non. « L’infléchissement du marché plus prononcé que prévu est très préoccupant et, s’il devait perdurer, l’activité 2011 serait d’un niveau inférieur à 100 000 ventes », souligne la fédération. En 2010, les ventes de logements neufs se sont élevées à 115 000 et à 106 000 en 2009.
Marc Pigeon, président de la FPI, avance que ce fléchissement peut s’expliquer par un intérêt moindre des investisseurs pour le dispositif Scellier (en baisse de 35% au premier trimestre et de 46% au quatrième trimestre 2010). Avec le projet de réforme fiscale du patrimoine, les avantages fiscaux de ce dispositif ont été sérieusement rognés, le rendant du coup beaucoup moins attractif. Par ailleurs, le repli de 24% sur le trimestre peut être lié selon la fédération au manque d’offre, surtout en Ile-de-France, à la hausse des taux d’intérêt, au surcroit des prix notamment pour les bâtiments dits basse consommation (BBC) ainsi qu’au lent démarrage du dispositif d’aide à l’accession, le fameux prêt à taux zéro plus.
Concernant les prix de vente, la fédération note que « les prix progressent depuis le début de l’année 2010 », avec une hausse de 7% sur 12 mois, « mais se stabilisent par rapport au quatrième trimestre 2010 ». La FPI met en garde contre un trop grand fléchissement des ventes qui pourrait « casser la dynamique », ce qui aurait « des conséquences néfastes sur l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages ».
L. M.