
L’entente entre les deux voisins transalpins est remise en cause lors de ce 29e sommet franco-italien. De nombreuses tensions sont nées autour de l’immigration, de la Libye et d’importants enjeux économiques.
C’est dans un climat tendu que s’organisera le 29e sommet franco-italien. Nicolas Sarkozy rencontre aujourd’hui, à Rome, le chef de gouvernement italien Silvio Berlusconi afin d’apaiser les différentes tensions récemment nées. Outre la question libyenne ou encore le dossier Parmalat, la volonté de Paris de suspendre provisoirement les accords de Schengen dans le cadre d’afflux massifs de migrants en provenance de Tunisie a été la goutte de trop. En effet, la France s’est opposée à l’accord de permis de séjours à environ 20 000 des ces immigrants pour des durées de six mois. Le 17 avril, les autorités françaises ont fait arrêter un train en provenance de Vintimille qui comptait à bord des immigrés tunisiens encadré par des militants d’associations défendant les droits de l’homme. Une initiative très mal perçue par Rome, qui a amplifié la tension déjà palpable.
Avant la question de l’immigration, la France et l’Italie était opposées sur la Libye. En effet l’Italie, ex-puissance coloniale du pays, détient de nombreux enjeux économiques en Libye et a longuement hésité à abandonner son ex-allié Mouammar Kadhafi. Dernier sujet de discorde : les acquisitions des groupes français en Italie avec notamment le rachat de Bulgari par LVMH et celui du groupe laitier Parmalat par Lactalis provoquant un virulent patriotisme économique en Italie.