
Entre crises géopolitiques et catastrophes naturelles, la Libye, la Côte d’Ivoire et le Japon ont accaparé les unes des journaux durant ces derniers mois. Malgré une moindre présence médiatique, la situation de ces pays reste préoccupante.
Libye : l’enlisement force la coalition à changer de manœuvre
Le conflit stagne actuellement en Libye et ce malgré la prise de commande des opérations par l’OTAN. La zone d’exclusion aérienne mise en place n’a apparemment pas permis aux insurgés de prendre l’avantage sur les forces de Khadafi. De plus, l’appui aérien a montré ses limites surtout après des bombardements sur les civils libyens. La France, la Grande-Bretagne et l’Italie ont donc annoncé l’envoi d’officiers de liaisons afin d’aider les insurgés au niveau logistique. Cependant, les conseillers envoyés ne prendront pas part aux combats. S’ajoute à cela l’envoi de troupes par l’Union européenne afin de garantir l’acheminement des aides aux populations.
Côte d’Ivoire : un retour au calme compliqué
Alors que l’investiture officielle d’Alassane Ouattara se fera dans la deuxième quinzaine de mai, la situation actuelle en Cote d’Ivoire reste compliquée. Le président qui a promis une reprise rapide de l’économie ainsi que la mise en place d’élections législatives avant la fin de l’année doit faire face à de nombreuses difficultés internes. Les combats font toujours rages mais cette fois-ci entre les forces pro-Ouattara. En effet, un conflit aurait opposé une milice à l’armée régulière du président suite à une affaire de pillage à San Pedro, dans le sud du pays. Les forces de l’Onu ont du intervenir. Dans la capitale le calme revient petit à petit. Cependant la plupart des commerces restaient encore fermés et les banques majoritairement pillées gardent toujours leurs rideaux baissés. Enfin, l'Organisation Mondiale de la Santé a annoncé la découverte d'un foyer de poliomyélite de type 3, avec la présence de trois nouveaux cas. La crise avait notamment interrompu la campagne de vaccination contre la polio fin mars.
Japon : remise en route du pays malgré l’inquiétude de Fukushima
A l’heure où une nouvelle réplique vient de frapper l’est de la capitale, le Japon vient de prévoir un plan exceptionnel de 4 400 milliards de yens (330 milliards d’euros) pour la reconstruction. Cette somme est destinée à la remise en état d'infrastructures publiques, l'installation de maisons provisoires, le traitement des débris et la restauration d'établissements scolaires. Concernant Fukishima et la zone de 20 kilomètres autour de la centrale, qui avait été évacuée dès les premières fuites radioactives, elle est désormais strictement interdite. La société qui s’occupe du site, Tokyo Electric Power a estimé qu’il faudrait pas moins de 6 à 9 mois pour stabiliser les réacteurs les plus endommagés de Fukushima. L'Agence de sûreté nucléaire japonaise a indiqué qu'elle était actuellement incapable de fixer un terme à l'éloignement des populations.
R.R.