
François Hollande a annoncé aujourd’hui sa candidature aux primaires socialistes en déclarant venu le temps des changements.
A peine réélu Président du conseil général de Corrèze, l’ex secrétaire du PS en a profité pour annoncer sa candidature aux présidentielles via les primaires socialistes. Son objectif est clair : « mettre la France en avant ». Mettant en doute la capacité de Nicolas Sarkozy à gouverner le pays, il souligne un Président « en bout de course ». Pourtant discret sur la scène politique nationale, l’ex-secrétaire général du PS revient plus offensif que jamais : « J'estime qu'il n'y a plus de temps à perdre. Il y a même urgence. Il faut à un moment qu'il y ait des idées et une incarnation du changement » a-t-il promis. Profitant du silence du patron du FMI et des longueurs de Martine Aubry, première dame du PS, François Hollande n’a pas perdu de temps pour annoncer les principaux thèmes de sa campagne : réconcilier le gouvernement avec la jeunesse, effacer les tensions et redorer l’image du blason français. Le nouveau candidat s’imagine même comme le rassembleur de la gauche: « C'est un moment exceptionnellement difficile pour notre pays. La gauche doit se situer à la hauteur des enjeux. Sinon, le pire est à craindre: l'extrémisme, la défiance, la résignation » a-t-il asséné. Pourtant, cette déclaration n’est pas ce que l’on pourrait considérer comme une surprise, tant on s’y attendait. Une annonce qui n’a pourtant pas provoqué de tollé dans les rangs de la gauche socialiste, aucun des candidats au lourd poids politique ne s’étant exprimé pour l’instant.
Plus on est de fous, plus on rit
Il y a quelques mois seulement, les principaux dirigeants de la branche socialiste se serraient les coudes en annonçant un candidat unique aux présidentielles. Quelques semaines après, Ségolène Royal, dans son habituel désir de se positionner en avant, brisait ce court élan fraternel et annonçait sa candidature. Depuis ce moment, plus question d’imaginer un leader socialiste puisque chacun semble mettre du sien pour diviser les votes. Avec la nouvelle venue de François Hollande, c’est encore une fraction non-négligeable de scrutins qui s’envolent au profit de l’opposition, voire même de l’extrême droite. A l’approche des présidentielles, la situation semble être aussi mal engagée à droite qu’à gauche, où les candidats passent plus de temps à se tirer dans les pattes qu’à proposer de vraies idées…
T.G