
Christine Lagarde et Eric Besson ont fait un point ce matin à Bercy, l’une au visage réjoui, l’autre au faciès déconfit. Tandis que la ministre de l’Economie se félicitait de la publication de trois nouveaux textes (un décret et deux arrêtés) relatifs à la loi parue en juillet 2010 sur la réforme du crédit à la consommation, le ministre de l'Energie Eric Besson s’exaspérait de la « polémique » EDF.
Réforme du crédit à la consommation
La teneur du décret est simple : à chaque échéance du crédit auquel le client a souscrit, un remboursement minimal de la somme empruntée sera obligatoire. Cette mesure vise à limiter dans le temps des crédits trop longs et trop chers associés à des remboursements très faibles. Ainsi, un crédit renouvelable de moins de 3 000 euros devra être remboursé en trois ans. Si ce plafond est dépassé, la limite est fixée à cinq années. Les deux arrêtés servent quant à eux à encadrer le taux d’intérêt plafond du prêt. Actuellement fixé selon le type de crédit, la réforme prévoit de le limiter en fonction du montant emprunté, « devant permettre une baisse du coût du crédit » a affirmé la Ministre. Dans une France où « chaque année depuis le milieu des années 2000, 5 millions de crédits sont ouverts, il s’agit d’une avancée importante » a commenté Christine Lagarde.
Eric Besson et EDF
Après s’être expliqué hier soir sur la hausse des tarifs prétendument demandée par EDF, Eric Besson a fait un bref retour dessus ce matin. En effet, les Echos ont annoncé, sans citer de sources, que les factures d’électricité devraient augmenter jusqu’à 6.5% pour les particuliers. Le ministre de l'Energie a assuré que « EDF ne lui a pas transmis de demande d'augmentation des tarifs correspondant aux fourchettes citées » en ajoutant qu’un document fait par la main d’EDF ne saurait « engager le gouvernement ». « La politique poursuivie par le gouvernement est de permettre de continuer d'offrir aux Français une électricité inférieure en termes de prix et de tarifs à ce que l'on peut observer dans les autres pays européens », a renchérit le ministre, assurant que la « légère hausse » des tarifs n'interviendrait pas avant l'été.
Théo Garcin.