
Jeudi soir, l’ONU a finalement donné son accord pour une intervention militaire en Libye. La France, qui était favorable à un recours armé dès le début, a indiqué qu’elle participerait à l’intervention.
L’ONU a précisé que cette décision ouvrait la voie à « toutes mesures nécessaires » pour protéger les civils libyens et résoudre l’armée de Mouammar Kadhafi. Le début des hostilités devraient commencer dès ce vendredi. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, déclarait hier soir à New York devant l’ONU : « Chaque jour, chaque heure qui passe alourdit le poids de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Prenons garde d’arriver trop tard, ce sera l’honneur du Conseil de sécurité d’avoir fait prévaloir en Libye la loi sur force, la démocratie sur la dictature, la liberté sur l’expression ».
Les forces rebelles, malmenées depuis plusieurs jours et qui avaient appelé de leurs vœux une intervention des pays occidentaux, ont accueilli cette nouvelle avec joie. Du côté du pouvoir en place, Seif al-Islam, fils du dictateur, a précisé que la Libye n’avait pas peur.
Alors que les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne coordonnent la mise en place de la résolution, plusieurs pays se sont ralliés à la cause. Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se réuniront lundi à Bruxelles pour décider de la mise en œuvre de cette résolution, de même pour les représentants des 28 Etats membres de l’Otan qui se réunissent vendredi. Le Quatar, les Emirats arabes, le Canada, la Norvège ont prévenu de leur collaboration. Seule exception, l’Allemagne qui a précisé qu’aucun soldat allemand ne participerait à l’intervention, en raison des « risques et des dangers considérables ».
L. M.