
Alors que les marchés actions étaient malmenés sur fond de crise géopolitiques et de hausse des matières premières, entrainant des craintes de pressions inflationnistes et de ralentissement de l’économie mondiale, l’euro a à nouveau fait parler de lui cette semaine.
En effet, la devise européenne, qui avait chuté à 1.3520 dollars mi-février, s’est fortement reprise pour terminer la semaine à 1.3800 dollars. La baisse de l’euro a été dominée par le contexte incertain et un retour de l’aversion au risque. En effet, les devises dites risquées, à l’instar de l’euro ou de la livre sterling par exemple ont été vendues au profit de devises refuges comme le dollar, le yen ou encore le franc suisse. Par la suite, la déclaration de Mersch, président de la Banque centrale du Luxembourg et membre du directoire de la BCE, soutenant que la stabilité des prix était la priorité a rassuré les investisseurs qui sont du coup revenus sur l’euro. La monnaie unique a vite récupéré le terrain perdu pour revenir à des niveaux autour de 1.3700 dollars. Puis elle a poursuivi son ascension avec les spéculations de hausse des taux de la BCE, pour s’inscrire à 1.3800 dollars. Toutefois, ce trend haussier de l’euro reste incertain et pourrait être remis en question par la fragilité des marchés actions et un possible report de la hausse des taux.
La prudence reste donc de rigueur. En milieu de journée vendredi, l’euro s’échangeait à 1.3745 dollars en baisse de 0,42%.
L. M.