
… s’il est encore à Tripoli. La capitale devrait subir aujourd’hui les assauts des opposants au pouvoir, après une nuit agitée.
Nous sommes en 2011 après Jésus-Christ, et toute la Libye est sous les ordres d’un colonel sanguinaire. Toute ? Non ! Car des villages peuplés d'irréductibles manifestants continuent de défier le pouvoir mis en place. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires libyens des villes de Benghazi, Tobrouk, Adjabiya et Tripoli. Après avoir conquis l’est du pays, les insurgés ont débuté leur campagne pour la liberté dans la partie occidentale de l’état. Hier soir, ils prenaient sous contrôle la troisième ville du pays, et préparaient leur marche sur la capitale. Ce matin, un de ses habitants déclarait à la BBC : « Plus personne ne sort, la capitale est en état de siège ». A onze heures du matin, c’est l’ambassade libyenne à Paris qui était occupée. Derrière le cordon de policiers, les « enfants de la résistance », comme ils se font appeler, brandissent l’ancien drapeau libyen, utilisé avant l’arrivée au pouvoir du tyran cocaïné. Le porte-parole du groupe a menacé d’un « suicide collectif » en cas d’une intervention des forces de l’ordre. Le nombre de morts en Libye ne cesse de s’élever, maintenant chiffré entre 1000 et 2000 pertes.
Théo Garcin