Le groupe hôtelier s’est montré plus que satisfait de ses résultats 2010 mais se montre beaucoup moins ambitieux pour l’année à venir.
Accor, l’un des leaders mondiaux de l’hôtellerie, a présenté des résultats en hausse ce mercredi lors de la présentation de leurs résultats annuels. Le chiffre d’affaires du groupe s’élève à 5 498 millions d’euros en hausse de 8.4% pour un résultat brut d’exploitation de 1.81 milliard d’euros en progression de 19.5%. Cette dynamique de progression a été marquante au deuxième semestre. En effet, le taux d’occupation a largement progressé (+4 points sur le quatrième trimestre) tandis que les prix ont amorcé la remontée (+4.9%). Même si l’ensemble des marques du groupe affichent une forte progression, ces résultats se sont principalement appuyés sur les bonnes performances de l’hôtellerie haut et milieu de gamme (+11.1%). Le segment économique connait une bonne progression (+11.1%) lui aussi si l’on exclut les Etats-Unis avec la chaine Motel 6 qui a du mal à se développer. « Motel 6 poursuit la transformation de son parc vers la franchise » explique Denis Hennequin, PDG du groupe. De tels résultats leur permettent ainsi de réduire leur endettement net à 790 millions d’euros, contre 1624 millions en 2009.
Le programme pluriannuel 2010-2013 intitulé « Asset Management » lancé par le groupe l’année dernière porte ses fruits. « 30% du programme a été réalisé cette année » annonce le président. Le groupe a achevé le recentrage de ses activités sur le cœur de métier d’opérateur hôtelier grâce a de nombreuses scissions d’activités périphériques comme leur filiale de services prépayés. Au niveau de la cession d’établissement censé réduire la dette nette. On comptabilise aujourd’hui 171 hôtels sur les 450 prévus.
Le titre perd 3.20 % à 34.08 euros en fin de journée après l’annonce des résultats. Les investisseurs ont mal accueillis les perspectives 2011 d’Accor jugée trop floue. En effet, le groupe revoit les prévisions de l’Asset Management » à la hausse avec l’objectif de dépasser les 450 établissements cédés et prévoit 1.2 milliards d’euros d’impact dette nette. Le développement en Asie ou encore le rythme de développement en franchise n’ont pas été abordés. « Malgré quelques marchés encore incertains, la reprise observée en 2010 devrait se confirmer en 2011, tirée principalement par l'amélioration de la demande et dans une moindre mesure par la reprise progressive des prix " conclut le président.