
Cela fait plus d’un mois que les manifestations ont commencé à éclater au Moyen-Orient. Depuis une semaine, le monde arabe subit un effet domino.
L’étincelle de la révolte se propage au Moyen-Orient, et le brasier des morts ne cesse de s’accroître. Après la Tunisie et l’Egypte, c’est au tour du Yémen, du Bahreïn, du Liban et de l’Iran de se mettre en branle-bas de combat. « Tharir » sera le maître mot des semaines de chaos qui ont secoué le monde arabe. Le mot de l’espoir, se diffusant de pays en pays, devenant l’emblème de tout un peuple. « Tharir » pour « libération », une envie inextinguible de s’extraire de l’oppression gouvernementale, la volonté féroce de faire tomber l’autocratie, de supprimer les monarchies, de renverser les dictatures. Et cette soif de liberté porte ses fruits : Ben Ali en Tunisie a abdiqué. Moubarak en Egypte a cédé le pouvoir à l’armée. Mais à quel prix ? Plus de 70 disparus dans la révolution du Jasmin, presque le double en Egypte. Et le sang n’en finit pas de couler. Pas question pour les gouvernements autoproclamés de traiter le problème de manière diplomatique, la parole est aux armes. Au Bahreïn, le jeudi 17 février aura vu s’écrouler huit individus, luttant pour un monde meilleur. En Libye, la répression policière fait 24 morts. Au Yémen, M Saleh, à la tête du pays depuis 32 ans, censure la soif de liberté à coût de gourdin. Mais pas de répit pour les tyrans et rois, la marche vers la liberté n’est pas prête de s’endiguer, puisque d’autres pays rejoignent le mouvement. L’Algérie, a prévu de descendre dans la rue samedi prochain, où des dizaines de milliers de manifestants sont attendus.
Théo Garcin