
Alors que le débat sur l’ISF ressurgit depuis déjà un certain moment, Nicolas Sarkozy semble vouloir enfin y mettre un terme. Et la décision serait une abolition totale de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune.
Lors d’un déplacement dans la Marne hier, le président de la République a déclaré « L'ISF a été supprimé partout en Europe, il a été supprimé par les socialistes allemands en Allemagne et par les socialistes espagnols en Espagne. Ce que les socialistes ont compris en Europe, pas en France, peut-être que la droite et le centre français peuvent le comprendre aussi. Ce n'est pas absurde ». Dans le cadre de la réforme de la fiscalité 2011, cette suppression de l’ISF viendrait en contrepartie du retrait du bouclier fiscal, devenu un symbole d'injustice aux yeux des Français.
Toutefois, les choses ne paraissent pas si simples à mettre en place. En effet, cet impôt a rapporté dans les caisses de l’Etat la bagatelle de 4,4 milliards d'euros en 2010. L’ISF touche un demi-million de contribuables dont le patrimoine est supérieur à 790 000 euros. Le gouvernement planche sur une solution permettant de récupérer cette manne sans passer par l’ISF. Les idées avancées seraient une majoration des plus-values immobilières, des droits de succession ou encore de relever le seuil de l’ISF. Le ministre du Budget François Baroin s’est déclaré favorable à cette option, à savoir de passer le seuil de l'impôt à 1,3 million au lieu de 790 000 euros.
Malgré les approbations de part et d’autre dans la majorité, le président de la République ne veut rien entendre et a réitéré son vœu d’une suppression de l’ISF. En cette période pré-électorale, le président semble bien déterminé à mettre tous les cartes de son côté…
L. M.