
Maurice Levy, Président du Directoire de Publicis Groupe et Jean-Michel Etienne, directeur financier, présentaient aujourd’hui les résultats annuels de 2010, exceptionnels.
« L’année 2010 a été excellente pour Publicis. Nous avions terminé 2009 avec une croissance négative mais nous avions surperformé par rapport à NOS confrères. Cette année, nous avons fait bien mieux que le marché » annonce en préambule le Président du Directoire. Les chiffres s’avèrent être impressionnants : 5,418 milliards d’euros de revenus sur l’année, soit presque un milliard de plus que l’année précédente, pour une augmentation de 19.8%. La croissance organique s’avère être de 12.5%, dépassant les objectifs que Maurice Lévy s’étaient fixés : « on espérait tutoyer les 10%, là, c’est formidable ».De son côté le directeur financier s’est félicité de la performance du résultat net qui franchit pour la première fois de l’histoire de l’entreprise la barre des 500 millions d’euros. Pour souligner la performance, un lion de feu apparaît sur l’écran, censé symboliser la détermination et la puissance générées par les employés de l’entreprise.
Une « intégration réussie »
Concernant le taux de marge, les constatations sont semblables : « l’année dernière, nous avions pour but de maintenir le taux de marge opérationnel. La croissance est finalement plus élevée qu’attendue, révélant une très belle performance bien au-delà de nos attentes » assure Jean-Michel Etienne. Selon lui, ces résultats s’expliquent en grande partie par l’intégration de Razorfish, une agence de marketing, dernière acquisition de Publicis Groupe. Son rachat a vu le jour le 13 août 2009, pour 530 Millions d’euros, faisant couler pas mal d’encre alors que la crise économique battait son plein en Europe. Mais « l’intégration est aujourd’hui réussie. Si l’on devait être honnête, je vous dirais que la progression du revenu a été mieux établie que la progression de la marge » commente le président. Malgré la franche bonhomie et l’ambiance festive de la salle, conquise par la verve et les plaisanteries du président du directoire, ce dernier n’hésite pas à tempérer les ardeurs, en évoquant le seul point noir du tableau : « Je vous donne encore un peu de poire pour la soif avec l’intégration des centres partagés à venir ces prochaines années, tout en notant que nous souffrons encore d’un léger impact dilutif sur la marge du groupe ».
Objectif 2011 : afficher des résultats semblables
« Ces résultats sont-ils dus au hasard, n’est-ce qu’un joli accident de plus, ou le fruit d’une bonne stratégie ? » s’interroge Maurice Lévy. La réponse ne tarde pas à suivre : « Cela n’a rien à voir avec le hasard. La stratégie mise en place ainsi que l’amélioration du marché se sont révélées gagnantes. Nous avons su en tirer un meilleur parti que nos concurrents ». Pour 2011, les objectifs sont simples : poursuivre sur cette voie. L’investissement se réalisera en grande partie sur le numérique ainsi que dans les pays émergents. La Chine est en ligne de mire. Représentant actuellement le quatrième marché financier de Publicis, les dirigeants aimeraient bien le voir évoluer en deuxième position. Conquis par la simplicité et l‘enthousiasme des deux hommes d’affaire, un homme se lève : « La tradition pour les analystes financiers était de remercier les entreprises qui les invitaient à leurs conférences. C’est pourquoi je voudrais d’abord vous féliciter pour vos résultats, et je souhaiterai assister plus souvent à des rassemblements tels que celui-ci ! »
Théo Garcin