L’immobilier ne connait pas la crise ! Au troisième trimestre 2010, le marché a enregistré une intensification de son mouvement de reprise comparé au troisième trimestre 2009. En effet, les volumes de ventes (neuf et ancien réuni) ont cru de 23% sur un an en Ile-de-France (52 600 transactions). On se retrouve dans un environnement similaire à la période 1999-2007 où les prix avaient fortement grimpé. « Dans ce marché qui est actif à l’initiative des acquéreurs, le manque d’offre par rapport à la demande continue de pousser les prix à la hausse », relève l’étude de la Chambre des Notaires de Paris.
Par ailleurs, il n’y a pas que les volumes de vente qui ont progressé mais également les prix. Et c’est à Paris intra-muros que la tendance est la plus flagrante, et ce quelque soit l’arrondissement. Dans l’ancien à Paris, les prix ont augmenté de 5,1% au 3ème trimestre 2010 et de 13,8% sur un an, passant la barre symbolique de prix moyen de 7 000 euros le mètre carré. Cette progression des prix semble s’accélérer et se diffuse du centre de Paris vers la périphérie. Le prix des maisons en Ile-de-France connait désormais une hausse soutenue (+3,5% en 3 mois et +7,6% en un an). Toutefois, « les sommets de la période 2005-2007 ne sont pas atteints », précise l’étude notariale.
Des taux d’intérêt très attractifs. L’immobilier, valeur refuge ? On constate fréquemment qu’en période de crise, les investisseurs ont plus tendance à se tourner vers des valeurs refuge comme la pierre. Cette coutume est par ailleurs amplifiée par un contexte d’accession au crédit extrêmement favorable. En effet, les taux d’intérêts ont atteint des niveaux historiquement bas, ce qui permet aux acquéreurs d’amortir en partie l’impact de la hausse des prix immobilier. « La volatilité des bourses, les craintes sur la dette des Etats, la question du financement des retraites et un environnement perçu comme incertain stimulent le souhait d’être propriétaire », affirme les notaires. La situation des taux bas devrait persévérer encore sur les prochains mois. Néanmoins, toute hausse significative pourrait avoir des répercutions importantes sur les ménages. En effet, les hausses de prix des biens immobilier se sont accumulées alors que le niveau des revenus des ménages n’a pas évolué. « Un apaisement est donc souhaitable », recommande les notaires, afin que le taux d’effort des ménages soit limité et que l’accession à la propriété soit possible pour le plus grand nombre.
L. M.