Le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique Georges Tron a prévu samedi "une participation importante" aux manifestations contre la réforme des retraites, mais a affirmé que le projet, "amélioré à chaque étape", était indispensable pour "sauver le système".
"Je m'attends à une participation importante. Cette troisième manifestation est organisée de façon un peu différente un week-end donc il est assez cohérent qu'il puisse y avoir plutôt plus de monde, puisque des gens ne travaillant pas vont décider d'y participer", a-t-il déclaré sur RTL.
Soulignant que cela ne le "heurte pas du tout que des femmes et des hommes expriment une inquiétude et éventuellement demandent des améliorations", le secrétaire d'Etat a cependant fait valoir qu'"on ne peut pas sauver le système de retraites si on n'en passe pas par cette réforme".
A la question de savoir s'il n'y avait plus aucun aménagement à attendre du gouvernement, M. Tron a répondu: "Il ne faut jamais dire ça. Nous avons amélioré le texte à chaque étape, qu'il y ait des manifestations ou pas".
"A l'Assemblée nationale, il y a eu quand même trois ou quatre amendements importants déposés qui ont amélioré le texte" et, au Sénat, en commission des affaires sociales, "trois mesures ont amélioré substantiellement le texte" pour les travailleurs handicapés, pour les victimes de l'amiante et pour les chômeurs en fin de droits, a détaillé le secrétaire d'Etat.
Il a rappelé que "plusieurs parlementaires de la majorité et de l'opposition ont souhaité qu'on puisse donner des précisions et voir de quelle façon on pouvait améliorer le sort de certaines catégories, de femmes en particulier".
Sur le risque de grèves reconductibles comme en 1995, M. Tron a rétorqué qu'"on n'est plus en 1995 parce que tous les Français ont compris que le système de retraites était menacé et savent que dans tous les pays qui nous entourent, dans une situation comparable, les gouvernements, souvent de gauche, ont fait des réformes similaires".
"Une fois que nous aurons voté la réforme, les Français sauront que c'était celle qu'il fallait faire, même si c'est difficile sur le moment", selon lui.