
La fin d’année 2009 est difficile pour le hard discount, qui clôture l’année à 14,1% de part de marché valeur, contre 14,3% en 2008, une baisse importante. Les clients du hard discount accordent uniquement 20,4% de leurs dépenses à ce type de distribution, et les visites des hard discounts diminuent, selon les chiffres d’une étude publiée par le cabinet Kantar Worldpanel le 29 mars.
Une conjoncture économique plus favorable explique en partie cette baisse de fréquentation. Les ménages français retrouvent le chemin des petits hypers aux premiers signes d’une conjoncture plus favorable. Le produit intérieur brut de la France a effectivement augmenté de 0,6% au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents, selon les résultats détaillés des comptes nationaux publiés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Le format des hypers semble plaire aux Français. Il est boosté par des enseignes comme Leclerc, Carrefour Market, Système U et Intermarché. Ces dernières ouvrent des magasins de format petit hyper, en proposant à leurs clients le choix des produits, couplé à une certaine proximité.
Aldi préféré des Français
Le circuit hard discount souffre de la concurrence des enseignes classiques, à qui il cède du chiffre d’affaires. Les enseignes qui s’en sortent le mieux sont les hard discounts d’origine allemande : Lidl et Aldi. La part de marché de Lidl stagne à 4,8%, tout comme la fidélité à l’enseigne, qui conserve un niveau relativement bas.
La cote d’amour de l’enseigne se maintient, même si Lidl cède sa place à Aldi comme l’enseigne de hard discount préférée des Français. Aldi, quant à elle, a une part de marché valeur de 2,5%, et gagne du chiffre d’affaires en provenance de Lidl.
« La cote d’amour du hard discount avait pourtant bondi de 6,4 points l’an dernier, et recule cette année de un point », indique Gaëlle Le Floch, directrice de l’unité de distribution de Kantar World panel. Cela tendrait à démontrer que les consommateurs qui estiment que l’écart de prix est insuffisant entre les enseignes traditionnelles et le hard discount pensent aussi que les services et le confort des magasins traditionnels sont meilleurs que les hard discounts, selon une analyse de Gaëlle Le Floch. « Si le circuit hard discount perd en crédibilité sur la dimension prix, il est d’autant plus sanctionné sur le reste… ».