Mauvaise distribution du crédit
Les contrats de crédit renouvelable devraient désormais comporter ce terme de façon très apparente, selon le projet de loi, alors que d’autres mots sont parfois utilisés, comme « réserve d’argent » par exemple.
Par ailleurs, le projet de loi devrait permettre que les cartes de fidélité délivrées par les magasins n’entraînent un crédit à la consommation que si le client le demande expressément. L’UFC Que choisir avait demandé que la réserve d’argent soit dissociée de la carte de fidélité. L’association de consommateurs regrette que le projet de loi n’interdise pas les crédits renouvelables dans les lieux de vente.
« Nous critiquons surtout la mauvaise distribution du crédit renouvelable en France, indique Nicole Perez. Ce type de crédit a été conçu pour une clientèle aisée, consciente de son coût élevé. Or, son rôle a évolué, à cause de sa disponibilité dans les lieux de vente, et notamment à cause des cartes de fidélité. Les consommateurs modestes l’utilisent souvent pour boucler les fins de mois, pour disposer rapidement d’une somme d’argent. » Ce type de crédit mène aujourd’hui de plus en plus souvent au "malendettement", une mauvaise utilisation du crédit, et au surendettement.
Les députés devraient voter cette loi lors d’une prochaine séance, le 1er avril.