« Géniaux » guides verts
Les deux frères se tournent vers l’automobile avec un premier pneu sorti d’usine en 1895. Ce dernier est une combinaison de caoutchouc et de textile, qui n’utilise pas encore de maillages de métaux, comme c’est le cas dès les années 30-40. Dans l’entre-deux-guerres, des innovations majeures augmentent la durée de vie du pneu, le confort de l’utilisateur et l’adhérence à la route. En 1949, le pneu « X », appelé également pneu radial, permet une meilleure adhérence à la route, et peut rouler sur une distance de 40.000 km. Il résiste à l’échauffement, problème majeur des produits alors sur le marché, et apporte une avance technologique d’une bonne dizaine d’années sur ses concurrents.
Outre l’innovation des pneus, les frères Michelin révolutionnent la façon de vendre leurs produits, avec la publicité utilisant le Bibendum par exemple, mais aussi avec le sponsoring de courses sportives, d’abord cyclistes puis automobiles. Cette activité initiée par André Michelin se développe particulièrement dans les années 60. L’inventeur crée également les guides verts Michelin, « une vision de génie », selon Pierre-Antoine Donnet. Ces guides ont pour objectif d’accompagner le voyageur moderne, en lui indiquant tout ce dont il peut avoir besoin : localisation des bureaux de poste et des stations- service, et même qualité des hôtels et des restaurants. Ils connaissent un grand succès. « Il s’est vendu à l’époque beaucoup plus de guides qu’il n’y avait de propriétaires de voitures, indique Pierre-Antoine Donnet. Beaucoup ont utilisé l’autobus pour voyager, après avoir acheté ce guide ». La finalité des guides est d’inciter les voyageurs à prendre la route, et donc à utiliser leurs pneus de voiture. Après avoir édité des guides et des cartes routières, Michelin s’est lancé dans les cartes sur Internet, avec le site Viamichelin.com.
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