"L’enrichissement de quelques intérêts privés"
AD : Effectivement, la fiscalité des jeux en "dur" (casinos, PMU…) va être alignée sur celle des jeux en ligne (les paris hippiques ne seront plus taxés qu’à hauteur de 7,5%, le poker conservant toutefois un avantage avec une taxation à 2%), ce qui représente un coup de pouce pour les opérateurs historiques. Mais le gouvernement prévoit néanmoins le maintien des recettes fiscales (5 milliards d’euros en 2009) grâce à la croissance naturelle du marché. L’esprit du texte de loi est avant tout de lutter contre les sites internet étrangers qui pullulent à l’heure actuelle. Selon le ministre du Budget, Eric Woerth, on en dénombrerait pas moins de 25.000. Une situation anarchique qui pose de sérieux problèmes en termes de contrôle de l’addiction et de protection du joueur.
VN : Les Français misent énormément d’argent dans ces jeux en ligne : en 2009, leurs dépenses en jeux d’argent, PMU, jeux de tirage en ligne et casinos ont atteint 21,6 milliards d’euros. L’Etat doit encadrer ces dépenses, les taxer, notamment pour dissuader certains accros de trop jouer. Mais ce projet de loi a malheureusement pour objectif de permettre l’enrichissement de quelques intérêts privés. Des entreprises de jeux en ligne vont connaître des profits encore plus élevés avec la légalisation de ces sites et l’allègement de la fiscalité.