Essilor International
Après une année 2009 riche en acquisitions (27 au total), le spécialiste des verres ophtalmiques compte "accentuer sa stratégie de conquête de parts de marché" et annonce "une année majeure de lancements de nouveaux produits, de déploiement géographique et d'accélération des acquisitions". Le nouveau directeur général du groupe, Hubert Sagnières, table sur une progression des ventes comprise entre 5% et 7%, hors changes et hors acquisitions stratégiques. Une volonté de conquête sur l’ensemble des marchés, tant matures qu’émergents.
En 2009, les ventes sont restées quasiment stables (+0,1%) à 3,26 milliards d'euros en données comparables. Le résultat d'exploitation ajusté est ressorti à 594,4 millions (+7,9%), pour une marge à 18,2% (+0,3 point en glissement annuel), un niveau record.
Au bout du compte, Essilor International a dégagé un bénéfice net annuel de 394 millions d'euros. Le cash-flow libre a progressé de 25%, à 390 millions d’euros, et la trésorerie nette du groupe était positive de 93 millions d’euros à fin décembre 2009. Oddo Securities a relevé sa recommandation de "accumuler" à "acheter". L’analyste a jugé la réunion de publication des résultats "convaincante" et "source de bonnes nouvelles". De son côté, Cheuvreux estime qu’Essilor a des fondamentaux solides et un bilan solide. Objectif de cours : 50 cours.

Bionersis est le leader mondial de la valorisation du biogaz généré par les décharges d’ordures ménagères. La société intervient principalement sur des projets onusiens initiés dans les pays en voie de développement. Dans le cadre du protocole de Kyoto, Bionersis maîtrise l’ensemble de la chaîne de valeur de son activité. La société capte et détruit le biogaz des décharges, ce qui lui permet de recevoir des crédits carbone (CER, équivalent à la destruction d’une tonne de CO2) qu’elle revend sur le marché carbone ou à des partenaires industriels (E.ON, EDF Trading). Dans un second temps, Bionersis engage une production locale d’électricité à partir de la combustion du méthane capté.
Bionersis opère 25% des projets validés par l’ONU en 2009. Le groupe compte actuellement 18 projets en Amérique latine et en Asie. Il s’est fixé pour objectif de doubler son stock de crédits carbone d’ici 18 mois. Le prix du crédit carbone s’est stabilisé autour de 12 euros. Selon la société de Bourse Gilbert Dupont, les analystes anticipent une moyenne de 13,50 euros en 2010, 15,9 euros en 2011 et 18,1 euros en 2012.
"Dans l’hypothèse à priori prudente d’un prix fixe du CER de 12 euros, nous prévoyons une forte progression du chiffre d’affaires et des marges pour 2011-2013 après un ultime exercice déficitaire en 2010", note l’analyste de Gibert Dupont. "En outre, la valeur (cotée sur Alternext, ndlr) présente un attrait spéculatif. Ses réserves de CER peuvent en effet être stratégiques pour des industriels tels que des énergéticiens en manque chronique de quotas à émettre et qui peuvent utiliser les CER comme outil de compensation", précise le document. Objectif de cours : 13,50 euros.

Evolution du cours de Bourse de Bionersis sur les six derniers mois