Jean Sarkozy, fils cadet du président de la République, a défendu mardi dans le quotidien Métro la légitimité de sa candidature controversée à la tête de l'Etablissement public de la Défense (Epad) en contestant avoir bénéficié d'un traitement de faveur.
"On a voulu faire croire à une nomination (à la tête de l'Epad, ndlr). C'est un mensonge, alors qu'il s'agit au contraire d'une élection. Je n'ai jamais été nommé, toujours élu", explique le conseiller général des Hauts-de-Seine. "Est-ce que je suis illégitime pour me présenter à une élection au prétexte que je m'appelle Sarkozy?"
Le fils du président de la République, âgé de 23 ans, estime que sa jeunesse n'est pas un obstacle à son élection: "Il y a une loi qui autorise à être candidat à une élection à partir de 18 ou 21 ans", rappelle-t-il.
Récusant les accusations de favoritisme, le chef du groupe UMP-NC du conseil général estime au contraire que le fait de s'appeler Sarkozy "rend les choses plus difficiles, comme le prouvent les violentes attaques personnelles dont (il fait) l'objet depuis le début".
"On a voulu faire croire que j'étais parachuté sur des sujets que je ne connaissais pas. C'est totalement faux. Depuis deux ans, je n'ai eu de cesse de m'engager sur le combat des transports, un sujet central pour l'avenir de la Défense. Je préside aussi la majorité départementale et pas un jour ne s'est passé sans que j'ai à négocier avec des acteurs économiques", explique Jean Sarkozy. "Je ne demande aucun droit supplémentaire, mais je n'en demande pas moins non plus".
Interrogé sur la rapidité de son ascension, le fils du président met en avant sa "passion" pour la politique: "Quand on a une vocation, qu'elle soit artistique, professionnelle, ou politique, on la vit pleinement", dit-il.
Assurant avoir informé son père et ses proches après avoir pris sa décision sur sa candidature à la tête de l'Epad, il dit avoir "choisi de faire de la politique (dans les Hauts-de-Seine, ndlr), là où (sa) vie et (ses) racines (lui en) donnaient la légitimité".
Etudiant en droit, le fils du Président explique qu'il entend mener "en parallèle (son) engagement politique, (ses) responsabilités d'élu et (ses) études". "Il me reste un an et demi avant d'obtenir ma licence", précise-t-il.