Le collectif d'une trentaine d'associations s'occupant du mal-logement estime jeudi dans un communiqué que le projet de budget "Logement et hébergement" 2009 est "incompatible avec les engagements du gouvernement".
Le collectif dénonce, à travers le projet de budget 2009 du logement, "un désengagement de l'Etat inacceptable, totalement incompatible avec les annonces du président de la République et les engagements du Premier ministre, et ce alors que la loi instituant un droit au logement opposable (loi DALO) a désigné l'Etat comme seul garant du droit au logement".
Les associations - parmi lesquelles Emmaüs, Secours catholique, Croix-Rouge, LDH, Restos du Coeur - rappellent quelques-unes des promesses du gouvernement.
"Le 29 janvier, indique le communiqué, le Premier ministre décidait que l'hébergement et l'accès au logement constituaient un +grand chantier prioritaire+. Le 22 février 2008, il adressait ses instructions aux préfets leur demandant de s'engager en faveur de ce chantier. Le 17 septembre 2008, il affirmait que le budget +Logement et hébergement+ serait en augmentation en 2009".
Or le projet de budget, poursuit le texte, prévoit pour la période 2009-2011 des autorisations d'engagement de 7,6 milliards d'euros pour 2009 au lieu de 8,7 en 2008, les crédits destinés au logement social passant notamment de 800 millions à 550 millions".
"Pour répondre à l'obligation de résultat instituée par la loi DALO, au lieu de diminuer la part de son budget consacré au logement, l'État, seul garant du droit au logement, doit donc, au contraire, s'y réengager fortement", ajoutent les associations.