Martine Aubry, première secrétaire du PS, a affirmé mardi que "du premier au dernier jour, le quinquennat de Nicolas Sarkozy sera marqué du sceau de l'injustice", jugeant que faire un "cadeau" de "1,8 milliard aux plus riches", grâce à la réforme de l'ISF était "une faute".
"Ce qui se passe cet après-midi (mardi) à l'Assemblée nationale est véritablement très grave", a affirmé la patronne du PS devant des journalistes au siège du PS.
"Décidément, du premier au dernier jour, le quinquennat de Nicolas Sarkozy sera marqué du sceau de l'injustice", a-t-elle lancé.
"Quand on a créé autant de déficits, une dette qui n'a jamais été atteinte jusqu'à présent en France comme c'est le cas aujourd'hui, faire ce cadeau d'un milliard huit aux plus riches ainsi qu'aux plus grands patrimoines, c'est véritablement une faute", a-t-elle assuré.
A l'Assemblée nationale, François Fillon a accusé mardi la gauche de ne s'être jamais attaquée aux paradis fiscaux et d'avoir abaissé la fiscalité sur les stock-options en 2000.
"Sous couvert de supprimer le bouclier fiscal qui, je le rappelle, était un cadeau de 800 millons d'euros aux contribuables les plus riches de France, le gouvernement crée un bouclier fiscal puissance 2 en supprimant la moitié des contribuables qui payent l'Impôt sur la fortune et en accordant une réduction à tous ceux qui payaient le plus cet impôt sur la fortune - 1,8 milliard d'euros en moins (...) dans les caisses de l'Etat", s'est-elle exclamée.
"Cela veut dire en moyenne 360.000 euros donnés aux 2.000 personnes qui ont le patrimoine le plus élevé dans notre pays. Tout cela à un moment où les Français souffrent bien sûr de la crise économique mais surtout de la politique du gouvernement", a-t-elle fait valoir en évoquant le "pouvoir d'achat qui n'augmente pas", et les hausses du logement, du pétrole, les services publics "cassés".
"Nous sommes attendus à la sortie d'une crise où le président de la République nous avait expliqué que tout cela était la faute du système financier et qu'il fallait mettre en place des règles. Rien n'a été fait", a dit Mme Aubry.