
Nouveau retournement de situation ce matin au sommet franco-italien. Alors que les tensions étaient vives hier entre Rome et Paris, les deux dirigeants ont finalement trouvé un terrain d’entente : réformer Schengen.
« L’Italie est dans le cœur de chaque Français. Quand nous sommes en Italie, nous sommes tellement bien ! » s’est enthousiasmé Nicolas Sarkozy ce matin lors du sommet franco-italien. Une déclaration qui tombe à point nommée alors que le climat était plus que tendu hier entre les deux bêtes noires de la politique européenne. Ce nouveau lien unificateur pousse les deux chefs d’Etats à prendre des décisions communes : « Nous voulons que Schengen vive, et pour que Schengen vive, il doit être réformé » a ainsi déclaré le Président français.
Vers la fermeture des frontières
« J’ai fait valoir au Président Berlusconi que je comprenais parfaitement les problèmes de l’Italie, mais en terme de solidarité, que la France était le pays qui accueillait le plus de réfugiés en Europe » se défend Nicolas Sarkozy. De fait, dans une lettre commune envoyée au président de la Commission Européenne, José Barroso, et à Herman Van Rompuy, Président du Conseil Européen, Paris et Rome ont demandé au Parlement Européen « d’examiner la possibilité de rétablir temporairement le contrôle aux frontières » des pays membres faisant partie de l’Espace Schengen. Au début du mois d’avril , le gouvernement italien avait permis aux réfugiés nord-africains de se procurer un permis de séjour temporaire leur donnant le droit de circuler librement dans les pays membres de l’Union Européenne provoquant la colère de l’Elysée.
Théo Garcin