
Ban-Ki Moon, secrétaire général de l’ONU, s’était emporté en déclarant que les « agissements de Laurent Gbagbo ne pouvaient continuer ». C’est chose faite.
La Licorne a frappé en plein cœur de Gbagbo. De concert avec les forces des Nations Unies, les forces françaises frappent la résidence du président sortant depuis dimanche après-midi. La résidence « est partiellement détruite » a annoncé Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes appartenant aux milices de Laurent Gbagbo. Les fidèles au résistant sont immédiatement montés au créneau, en dénonçant la volonté des forces occidentales « d’assassiner » le chef d’Etat. Pour les forces militaires onusiennes et françaises, le procédé n’avait d’autre but que de détruire les armes lourdes rassemblées autour du palais présidentiel. Une méthode qui a porté ses fruits puisque Laurent Gbagbo s’est finalement fait arrêter en milieu d’après midi : « Le président Gbagbo a été arrêté par les forces spéciales françaises et remis à des chefs de la rébellion. Ces derniers ont été convoyés sur place par les forces françaises qui ont pénétré dans la résidence avec des chars alors que le président était dans son bureau » a confirmé Alain Toussaint, conseiller de l’ex-président.
La France ne veut pas être impliquée dans l’arrestation
« Les forces spéciales françaises n'ont pas arrêté Gbagbo » s’est dépêchée d’annoncer la diplomatie française peu après l’annonce de l’arrestation de l’ancien président ivoirien. Pour le ministre de la Défense, Gérard Longuet, l’arrestation a été réalisée de manière conjointe entre les forces pro-Ouattara et l’Onuci. Version contestée par les pro-Gbagbo pour qui l’arrestation du président sortant n’aurait pas été possible sans le concours des forces militaires françaises. Après le conflit militaire, l’heure est au conflit diplomatique entre la France et la Côte d’Ivoire.
T.G