Convaincue que le logement est un "domaine dans lequel des politiques mal conçues ont contribué a déclencher la crise récente", l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) plaide en faveur de réformes structurelles dans ce secteur pour doper la reprise.
Dans son rapport "Objectif croissance 2011" publié jeudi, l'organisation souligne que "si la libéralisation financière et les innovations hypothécaires ont facilité l'accès au logement de ménages (...) ces mêmes réformes ont potentiellement été aussi à l'origine des hausses notables des prix de l'immobilier de 30% en moyenne dans les pays de l'OCDE entre les années 80 et le milieu des années 2000 ainsi que de l'instabilite des prix".
L'OCDE, qui réunit les pays les plus riches, estime que "les innovations sur les marchés hypothécaires devraient être associées à une surveillance réglementaire appropriée et à une régulation bancaire prudente".
Les experts du Château de la Muette réclament également une simplification des "lourdes procédures de demandes de permis de construire" pour "éviter une instabilité excessive des prix sur le marché de l'immobilier".
Outre "un certain allégement des mesures relativement strictes d'encadrement des loyers et des réglementations propriétaires-locataires", l'OCDE prône une suppression des "distorsions fiscales en taxant le logement et les autres investissements de la même manière".
Enfin, elle suggère "des allocations logement transférables qui seraient sans doute préférables a la fourniture directe de logements sociaux, car elles ne freinent pas, semble-t-il, la mobilité résidentielle".