
Dans 50 ans nous ne devrions plus avoir de réserves de pétrole estiment certains établissements financiers, dont HSBC. Certains producteurs de pétrole ont déjà atteint un pic et entament une phase descendante dans leur capacité de production.
Alors que la flambée des cours fait rage depuis plusieurs mois, la banque britannique vient de publier un rapport alarmant sur les réserves pétrolières. « Même si la demande n’augmente pas, il nous reste au mieux que 49 ans de pétrole » affirme Karen Ward, senior global economist chez HSBC. «En 2050, la demande mondiale de pétrole augmentera de 110% à 190 millions de barils par jour afin d’alimenter le milliard de voitures qui envahiront les routes alors que les revenus des pays émergents augmenteront», ajoute l’économiste. La demande des pays émergents reste très importante et ne devrait pas baisser dans les années à venir. En effet, on voit surgir dans ces pays une classe moyenne avec un certain pouvoir d’achat et une forte envie de consommation. Le nombre de voitures en circulation a notamment beaucoup augmenté.
Ce n’est pas la première fois que la sonnette d’alarme est tirée. En effet, avant la HSBC, des établissements financiers et des politiques, essentiellement américains, avaient avancé leur crainte d’une pénurie d’or noir. Récemment, une note de Wikileaks révélait que l’Arabie Saoudite, premier producteur et exportateur de pétrole, atteignait son pic de production. Dans ce contexte on comprend mieux la position de Barack Obama. Le président américain a en effet souhaité une réduction d’un tiers des importations de brut d’ici 10 ans.
HSBC souligne néanmoins quelques pistes pour remédier à cette situation. En effet, les gouvernements vont devoir investir massivement dans les énergies renouvelables afin de limiter l’effet de pénurie de pétrole. Ce qui n’est évidemment pas le cas actuellement. «Les États-Unis dépensent 30 milliards de dollars par an dans la recherche sur la santé alors que le secteur de l’énergie ne capte que 5 milliards de dollars de budget», note Karen Ward.
L. M.