Le baril de « light crude » (wti – West Texas Intermediate) a progressé de 20 % depuis la mi-février et s'affiche à 105 $ à New York contre 115 $ pour le baril de brent en Europe.
Le différentiel entre les 2 qui avait atteint 15 $ il y a 6 semaines s'est réduit à mesure que les inquiétudes géopolitiques tout d'abord centrées sur l’Égypte et le Canal de Suez, ont pris une dimension nettement plus large avec la crise libyenne.
La faiblesse relative des cours du WTI américain liée à la hausse des stocks Outre-Atlantique reste présente. Ces derniers ont encore augmenté, pour la 9ème semaine sur les 10 dernières, de 2,1 millions de barils lors de l'inventaire du 18 mars pour s'établir à 352,8 millions au total.
Cependant avec l'accroissement de la pression internationale en Libye et le risque d'extension des conflits arabes notamment compte tenu de l'intervention de l'Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis dans le Royaume de Bahreïn, le WTI tend à rejoindre l'accélération précédente du brent.
La demande émanant de la première économie mondiale ralentit mais le contexte géopolitique toujours très incertain prend le pas sur tout autre considération.
Une nouvelle fois, si le nouvel inventaire des stocks aux États-Unis arrêtés au 25 mars aura un impact sur le WTI à court terme, les éléments plus irrationnels qui sont à la base de la tendance pour le brent amènent à privilégier l'analyse graphique pour les semaines à venir.
En franchissant la première résistance ascendante à 108 $, le baril de brent s'est ouvert la voie en direction de 130 $. Les cours temporisent après l'accélération liée au franchissement de la résistance, un cap qui a avivé l'appétit des acheteurs.
Le scénario principal est celui d'une continuation haussière tant que les cours évoluent au-delà de leur ancienne résistance avec une pointe probable sur 130 $.
Entre 108 et 130 $, peu de bouleversements de tendance sont à attendre.
En deçà et au-delà de ces seuils, des accélérations assez violentes sont par contre à redouter d'autant que les cours prennent une allure parabolique qui peut soumettre les opérateurs à des mouvements assez mal maîtrisés au gré de l'évolution de l'émotion dominante, c'est à dire de la peur qui maintient toujours fermement les acheteurs aux commandes.