
Le spectre du 26 avril 1986 hante la centrale nucléaire de Fukushima.
Tchernobyl, un nom qui continue de choquer, presque quinze ans après. Le souvenir de la plus grosse grosse catastrophe nucléaire jamais égalée, classée au niveau 7 (maximal). 200 000 personnes sont évacuées, mais trop tard, 30 personnes trouvent la mort suite aux expositions aux particules radioactives. Le nombre de cancers croit de manière alarmante dans la région, et près de 4.000 personnes en succombent. Plus tard, des ONG annonceront un bilan variant entre 600 000 et 900 000 morts.
Pourtant, il y a ceux dont on ne parle pas, dont les noms ont été oubliés : les employés ayant œuvré autour de la centrale. Placés en première ligne, leur courage et leur bravoure ont permis de sauver de nombreuses vies, au prix des leurs. A Fukushima, il en va de même. Le gouvernement a beau présenter la situation comme non-dommageable, le taux de radioactivité a toutefois été évalué à plus de 300 fois au dessus de la normale. Même s’il est certain qu’en 15 ans les conditions de travail dans les centrales nucléaires a évolué (sécurité améliorée, équipements spéciaux), il n’en reste pas moins que le personnel sacrifie sa vie pour son pays. Il ne faut pas oublier que sans cette poignée d’hommes, le cataclysme aurait pu déjà s’étendre de manière exponentielle. A Tchernobyl, les quelques employés de la centrale qui ont travaillé à la limitation des dégâts ont été décimés seulement un mois après leur exposition aux rayons radioactifs…
Théo Garcin