
Le tribunal correctionnel de Paris reporte au 20 juin prochain le procès de Jacques Chirac. Un répit qui soulage l’ex-président.
Jacques Chirac semble être né sous une bonne étoile. Le tribunal correctionnel de Paris vient de reporté le procès dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris où comparait l’ancien président de la République pour une simple question de constitutionnalité. Tel un prestidigitateur, l’avocat de l’ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac a sortisa dernière carte: la question prioritaire de constitutionnalité. L’avocat a estimé qu’il était anormal de juger des faits si longtemps après qu’ils aient été commis. Cette question de prescription des faits est donc renvoyée devant la Cour de cassation qui jugera de la suite des évènements. Devant l’encombrement des dossiers portés à la Cour et les prochaines élections présidentielles, tout laisse à penser que ce procès tant attendu n’aura jamais lieu.
Autre surprise du jour, le renvoi des deux volets du procès de la part du tribunal correctionnel. La question des emplois fictifs du RPR instruite a Nanterre et pour laquelle Alain Juppé a été condamné en 2004 aurait pu être conservé par le tribunal. Dans cette affaire, Jacques Chirac est le seul prévenu. Malgré le souhait du parquet et de l’association Anticor, la partie civile, de ne pas juger les affaires séparément, Dominique Pauthe, le président du tribunal, a finalement privilégié le droit à la tribune d’un procès historique.
Pour rappel, le président de la République est condamné pour de probables emplois fictifs qui auraient servi les intérêts politiques du RPR qui n’aurait pas profité à la municipalité. Poursuivi pour détournement de fonds publics, abus de confiance et prise d’intérêt illégale, l’ex-président de la République Jacques Chirac encoure une peine de dix ans de prison ainsi que 150 000 euros d’amende.