François Hollande (PS) est favorable à un maintien de l'ISF, tout en le rendant déductible de l'impôt sur les successions explique-il dans une interview à paraître dans le Journal des entreprises, un mensuel qui cible les patrons de pme en région.
"Le système fiscal actuel fragilise" les entreprises familiales, indique le probable candidat aux primaires du PS, en relevant que les "parents proches (de dirigeants) qui ne sont pas dans les organes de direction" sont assujettis à l'ISF.
"Je propose d'établir un lien entre l'impôt sur la fortune et l'impôt sur les successions: le premier serait maintenu, mais deviendrait déductible du second", poursuit-il.
"Ainsi serait créé un impôt global sur le patrimoine, la succession et la déduction étant confondues. Cela éviterait la cascade de prélèvements difficiles à justifier sur le plan économique et même sur le plan redistributif", estime-t-il.
Dans l'interview, François Hollande se prononce également pour une modulation de l'impôt sur les sociétés, qui serait réduit à 20% pour les bénéfices ré-investis, et augmenté à 40% pour les bénéfices distribués (contre un taux unique de 33,3% aujourd'hui).
L'ancien premier secrétaire du PS propose également de revoir les seuils en nombre de salariés qui fixent les obligations des entreprises en matière sociale.
"Il y a trop de seuils: faisons en sorte que la présence syndicale soit une évidence, que les droits des salariés soient élargis, mais que ces seuils ne soient plus un frein, en créant des seuils glissants", indique-t-il.