Ségolène Royal, présidente PS de la Région Poitou-Charentes, a estimé mercredi soir à Décines, banlieue de Lyon, que la réforme des retraites ne constituait pas "une défaite définitive" et était réversible en cas de victoire socialiste à la présidentielle de 2012.
"Cette défaite n'est pas définitive. En 2012, si vous nous faites confiance, nous vous rendrons un pilier commun, la sécurité sociale", a-t-elle déclaré devant la presse avant un débat sur "l'avenir de la jeunesse".
"On vous rendra officiellement la retraite à 65 ans et la liberté de partir à 60 ans", a-t-elle assuré. L'âge de la pension complète est actuellement fixé à 65 ans et passera à 67 ans entre 2016 et 2023 selon la réforme.
Cette réforme, "c'est une grande défaite pour les acquis sociaux. C'était clairement pour mettre à bas une réforme symbolique de la gauche, et ça devient une réforme idéologique très injuste", a-t-elle ajouté peu après l'appel de la première secrétaire du PS Martine Aubry à Nicolas Sarkozy à ne pas promulguer la loi portant réforme des retraites.
"Il faut continuer la mobilisation", a-t-elle ajouté ensuite lors d'un duplex sur France 3 Rhône-Alpes, à la veille d'une nouvelle journée nationale d'actions.
Venue annoncer son "plan national pour l'emploi des jeunes", à base d'incitation à l'apprentissage et de "bourses du désir d'entreprendre", elle a évoqué la colère des jeunes descendus dans la rue, après la polémique suscitée par son appel aux jeunes à se mobiliser contre la réforme des retraites.
"La façon dont ont réagi les jeunes de ce pays est le signe qu'ils prennent date pour l'avenir", a-t-elle ajouté lors de sa visite à Décines.
Interrogée par ailleurs sur France 3 sur sa candidature aux primaires, elle a répondu: "Je vous le dirai le moment venu. Ce qui est important c'est que les socialistes soient unis".