Les camions-citernes ont repris leur chargement lundi matin au dépôt de carburants à Grandpuits en Seine-et-Marne, après la pause dominicale, mais le mouvement de grève se poursuit à la raffinerie, a constaté un journaliste de l'AFP.
A quelques centaines de mètres, une vingtaine de grévistes présents sur le piquet de grève se réchauffaient devant un feu de bois, mais n'ont pas voulu s'exprimer, se contentant de confirmer que "le mouvement continue".
Pendant ce temps, les responsables syndicaux locaux tenaient une réunion pour décider des suites à donner au mouvement. On s'attend à "une journée très chargée", avait déclaré dimanche soir Mohamed Touis, délégué syndical CFDT, soulignant notamment qu'une action en référé contre le deuxième arrêté préfectoral de réquisition était envisagée dans la journée.
Il avait également indiqué que les stocks de carburants diminuaient au point qu'il ne restait qu'un peu plus d'une journée d'autonomie. "Il ne reste que 480 camions à charger. En temps normal, on charge 400 camions par jour, vous voyez, c'est l'histoire d'une journée d'autonomie", avait prévenu M. Touis.
Après dix jours de blocage de cette raffinerie vitale pour l'approvisionnement du bassin parisien, le préfet de Seine-et-Marne, Jean-Michel Drevet, a pris dans la nuit de vendredi à samedi un second arrêté de réquisition des grévistes. Un premier arrêté avait été suspendu par le tribunal administratif de Melun pour atteinte illégale au droit de grève.