Le recours en référé contre l'arrêté de réquisition de personnels de la raffinerie de Grandpuits, pris par le préfet de Seine-et-Marne, devrait être examiné lundi après-midi par le tribunal administratif de Melun, a annoncé l'avocate des grévistes.
Les camions-citernes ont par ailleurs repris leur chargement lundi matin au dépôt de carburants à Grandpuits, après la pause dominicale, mais le mouvement de grève se poursuit à la raffinerie, a constaté un journaliste de l'AFP.
"On a déposé (le recours en référé) samedi matin, mais on ne sait pas encore ni l'heure ni la date de l'audience. Je pense que ce sera cet après-midi", a déclaré Me Gaétane Carlus.
"La réquisition qui a été faite est beaucoup plus mesurée, on est loin de celle qui a été suspendue vendredi" par le tribunal administratif, a-t-elle indiqué. Le nouvel arrêté "concerne une vingtaine de salariés" uniquement, a-t-elle poursuivi.
"Le problème, c'est que l'arrêté ne précise pas comment garantir que l'essence livrée va être effectivement dédiée à l'approvisionnement des services publics essentiels et des services de secours d'urgence", a estimé Me Carlus. "C'est tout l'enjeu de cette action" en référé.
Pour les grévistes, il n'y a pas d'opposition de principe à la fourniture du carburant à ces services, a-t-elle ajouté.
Pour Christophe Gibert, chargé d'hygiène et de sécurité à la raffinerie, "la situation ne change pas: on est au 13è jour de grève, la raffinerie est à l'arrêt, on reste sous le régime de la réquisition" ordonnée par le nouvel arrêté préfectoral, qui devait prendre fin lundi à 22H00.
Après dix jours de blocage de cette raffinerie vitale pour l'approvisionnement du bassin parisien, le préfet de Seine-et-Marne, Jean-Michel Drevet, a pris dans la nuit de vendredi à samedi un second arrêté de réquisition des grévistes.