La présidente du Medef d'Ile-de-France, Marie-Christine Oghly, a demandé au préfet de région Daniel Canepa de "mettre en oeuvre tous les moyens relevant de la puissance publique" pour rétablir l'approvisionnement en carburant "dans les meilleurs délais".
Dans un courrier que s'est procuré l'AFP jeudi, Mme Oghly se dit "particulièrement inquiète" du blocage de la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne), "qui alimente tout le sud de notre région ainsi que les aéroports".
Selon la patronne du Medef francilien, "son fonctionnement chaotique, malgré les récentes réquisitions, ne peut que fragiliser très rapidement la vie économique régionale".
Mme Oghly demande au préfet qu'"une priorité en matière d'approvisionnement puisse être accordée aux secteurs professionnels les plus touchés par cette grève". Selon elle, "le nombre d'heures non travaillées ou perdues" en raison des grèves et blocages "coûte à l'économie francilienne 50 millions d'euros par jour".
"Toute la chaîne du transport risque un arrêt cardiaque faute de carburant", écrit-elle, déplorant que les prix des combustibles aient "subi de manière totalement artificielle une augmentation de près de 30% en trois jours".
Elle affirme que "l'approvisionnement des chantiers du bâtiment est en passe d'être stoppé, faute de livraison de béton prêt à l'emploi" et que "les entreprises routières connaissent déjà des difficultés avec la rupture progressive d'approvisionnement en bitume" menaçant "environ 3.000 salariés" de chômage technique.
"Les risques existent en ce qui concerne les aéroports de Roissy et d'Orly, menacés à la fois par une grève des personnels et une baisse de l'approvisionnement en kérosène", poursuit Mme Oghly.
Le Medef d'Ile-de-France représente 200.000 entreprises dans la région, dont le PIB atteint près de 30% du PIB français.