Les accès à la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne) étaient toujours bloqués mercredi matin par un barrage de grévistes qui se disent "déterminés" après le déblocage tôt mercredi de trois dépôts de carburant, selon la CGT.
"Nous poursuivons notre mouvement" et "un simple ordre d'évacuer les lieux ne suffira pas, ça va être un peu plus compliqué qu'avec des étudiants, les personnes ici sont déterminées, très motivées après une semaine de grève", a assuré à l'AFP Franck Manchon, délégué CGT de la raffinerie.
Trois dépôts de carburant ont en effet été débloqués tôt mercredi matin par les forces de l'ordre, notamment à Donges (Loire-Atlantique).
"Nous nous attendions à voir les forces de l'ordre ce matin mais il n'y a eu personne", "nous ne sommes ni inquiets, ni rassurés", a précisé M. Manchon avant d'ajouter qu'en cas de déblocage de leur dépôt, les grévistes "essaieront de faire opposition", car "le combat n'est pas tendre".
Selon la CGT et après un accord avec la direction, les grévistes réquisitionnés ont repris le travail mardi matin et jusqu'à vendredi 06H00, pour fournir en carburants les services publics de santé et de sécurité.
Devant la raffinerie, le barrage, renforcé par des feux de palettes et de pneus, est constitué de salariés de Total, de cheminots, d'agents EDF, d'habitants des alentours ainsi que d'étudiants. Il est en place depuis dimanche après-midi.
La CGT dénonce les réquisitions de salariés prises par le préfet de Seine-et-Marne comme une atteinte au droit de grève.