Les raffineries situées autour de l'Etang de Berre fonctionnent au ralenti après plus de deux semaines de blocage des terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera (Bouches-du-Rhône), qui les prive de brut en sus de la grève sur les retraites, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Un porte-parole de la raffinerie Total à La Mède, près de Martigues, a indiqué que la première unité de la raffinerie avait été arrêtée. Une source syndicale a précisé qu'il s'agissait de la distillation, faute de pétrole brut, les unités secondaires de production fonctionnant au minimum sur les stocks internes.
Chez Ineos (ex-BP) à Lavera, la distillation est également arrêtée par manque de charge: "on n'a plus de brut", a souligné Jean-Luc Levere du syndicat CGT qui a appelé à reconduire la grève sur les retraites. Une AG est prévue dans l'après-midi.
A la raffinerie LyondellBasell (ex-Shell) de Berre, "on fonctionne au minimum technique et l'usine devrait attaquer sa phase d'arrêt jeudi, faute de matière première", a précisé Fabien Astier, de la CGT.
"Les salariés sont dans l'action, ils travaillent mais on bloque toutes les sorties de produits sur le site", a-t-il ajouté.
Enfin, à la raffinerie Esso de Fos, la seule de la région où la CFDT est le premier syndicat, les expéditions de produits ont repris après la grève de mardi sur les retraites. Selon un porte-parole du groupe, une mise à l'arrêt de la raffinerie n'est pas envisagée à ce stade, bien que l'activité pâtisse également du blocage des terminaux pétroliers.
Ces quatre sites assurent le tiers du raffinage français.