Quatre fédérations syndicales des transports ont demandé des engagements au gouvernement sur le maintien du congé de fin d'activité dans le transport routier, qui permet des départs de conducteurs en préretraite à 55 ans, a-t-on appris mardi de sources syndicales.
CGT, CFDT, CFTC et CFE-CGC "exigent l'ouverture immédiate de négociations sur la reconnaissance de la pénibilité, notamment en vue d'un départ anticipé, dans les secteurs des transports non couverts par un accord", selon un communiqué commun.
Les fédérations, qui appellent les salariés à participer à la journée nationale de manifestations samedi et à la journée de grèves le 12 octobre, "exigent également des engagements écrits de la part du gouvernement sur le maintien des dispositifs existants en particulier le congé de fin d'activité dans le transport routier", dans le cadre de la réforme des retraites.
Le congé de fin d'activité (CFA) est ouvert aux conducteurs routiers du transport de marchandises ou de déménagement âgés d'au moins 55 ans, qui justifient d'au moins 20 à 25 ans d'activité. Jusqu'à 60 ans, âge auquel les intéressés doivent faire valoir leurs droits à la retraite, ils peuvent toucher une allocation représentant 75% de leur salaire brut annuel.
Ce dispositif est co-financé par l'Etat et les employeurs. Depuis sa création en 1996, quelque 20.000 conducteurs ont bénéficié d'un CFA.
En contrepartie de tout départ dans ce cadre, l'entreprise qui employait le conducteur doit embaucher un jeune de moins de 30 ans.
Avec un report de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans, "vraisemblablement nous serons obligés de reporter d'autant l'âge de fin d'activité", à 57 ans, selon Nicolas Paulissen, délégué général adjoint de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR, patronat). "Il faudra engager des négociations", a-t-il déclaré à l'AFP.
Selon lui, "personne n'a remis en cause ce système" lors des assises de la protection sociale des transports et de la logistique, organisées mercredi et jeudi derniers à Paris et rassemblant les partenaires sociaux du secteur.
La branche transport et logistique compte quelque 600.000 salariés.