La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) s'est inquiétée mercredi des propositions de Nicolas Sarkozy sur la pénibilité et les carrières longues, qui permettront selon elle à 20% des salariés de partir à la retraite à 60 ans.
Nicolas Sarkozy a demandé au gouvernement, mercredi lors du Conseil des ministres, "d'améliorer le dispositif carrières longues" et d'élargir la prise en compte de la pénibilité dans les départs en retraite, au lendemain de la mobilisation contre la réforme proposée.
"L'équilibre global du texte ne semble pas fondamentalement remis en cause", s'est tout d'abord réjouie la CGPME dans un communiqué, rappelant que "pour préserver le système de retraite par répartition, le relèvement de l'âge d'ouverture des droits à la retraite de 60 à 62 ans" est "indispensable".
La Confédération s'est toutefois inquiétée des propositions sur la pénibilité et les carrières longues qui "aboutiront à ce que près de 20% des départs annuels en retraite bénéficient d'un régime dérogatoire".
"Il y a là un risque non négligeable sur le bénéfice financier attendu de cette réforme", estime la CGPME.
La CGPME entend aussi "veiller à ce que d'éventuelles négociations de branches pour aménager les fins de carrière des salariés exposés à des facteurs de pénibilité, ne se traduisent pas par un effort financier supplémentaire demandé à toutes les entreprises des branches concernées". Et ce "pour abonder un fonds dont ne bénéficieraient, dans la pratique, que les plus importantes d'entre elles", ajoute-t-elle.