L'UIMM, la fédération patronale de la métallurgie, a estimé vendredi que le gouvernement faisait "preuve en même temps d'audace et de prudence" dans sa réforme des retraites.
"L'audace a d'abord été d'engager une réforme qui n'était nullement prévue dans les promesses électorales présidentielles et qui, initialement, ne devait être abordée qu'à l'occasion de la campagne du prochain quinquennat", d'après la principale fédération du Medef, dans sa revue d'actualité publiée vendredi.
"Mais la crise a précipité l'échéance : les déficits sociaux se sont amplifiés et leur calendrier s'est dangereusement rapproché", souligne l'Union des industries et des métiers de la métallurgie.
"En repoussant de deux ans seulement l'âge de départ en retraite, soit bien moins que ce qu'exigeaient les projections du COR (Conseil d'orientation des retraites), les pouvoirs publics ont joué la carte de la prudence", poursuit-elle.
"Egalement, en laissant à l'écart de la réforme les régimes spéciaux et les retraités, le plan gouvernemental témoigne d'une démarche précautionneuse qui épargne aussi largement les fonctionnaires", selon l'organisation patronale.
Le projet de réforme des retraites du gouvernement prévoit que pour les régimes spéciaux, qui ont été réformés en 2007 avec des effets jusqu'en 2016, l'augmentation de l'âge de la retraite débutera en 2017.
"D'abord fermeté dans l'affirmation de principes marquant la rupture, ensuite modération et concessions dans les mesures concrètes : cette démarche du volontarisme sarkozien n'est pas propre aux retraites", "elle est même sa marque de fabrique", juge l'UIMM.