Le secteur du bâtiment veut conserver le taux de TVA à 5,5% pour les travaux de rénovation afin de sauvegarder les 70.000 emplois que cette mesure a permis de créer, a déclaré mercredi Didier Ridoret, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB).
"Cela serait une véritable catastrophe (en cas de retour à un taux de 19,6%, ndlr) si demain on perdait ces emplois alors que ce dispositif a fait ses preuves depuis 1999", a affirmé M. Ridoret lors d'une conférence de presse.
Ce taux réduit de TVA s'appliquant à l'entretien-rénovation (50% du chiffre d'affaires total du secteur) coûte environ 5 milliards d'euros par an de moins-value fiscale à l'Etat.
Le secteur du bâtiment va déjà enregistrer, à cause de la crise économique, une perte d'environ 30.000 emplois (25.000 permanents et 5.000 intérimaires) en 2010 par rapport au 1,3 million d'emplois du secteur (dont 82.000 intérimaires) de 2009, a souligné le président de la FFB.
Ces suppressions d'emplois ont lieu principalement, "pas comme dans d'autres secteurs", par le non-remplacement des départs en retraite et des démissions plutôt que par "des licenciements", a affirmé M. Ridoret.
Le chiffre d'affaires du secteur devrait baisser pour la troisième année consécutive (-1,1% en 2008, -7,8% en 2009 et -3,1% prévu en 2010) pour tomber à 122,2 milliards d'euros, soit son niveau de 2006.